Repository logo
 

UN EXAMEN SOMMAIRE DE QUELQUES CHANGEMENTS LEXI CAUX ENTRE DES VERSIONS MANUSCRITES ET UNE PREMIERE IMPRESSION DO ROMAN DE LANCELOT DU LAC

Date

1987-08

Journal Title

Journal ISSN

Volume Title

Publisher

ORCID

Type

Degree Level

Masters

Abstract

Au tout debut de l"imprimerie au XVe stec le, les editeurs ne cherchaient point a Innover. lIs se proposaient de diffuser au plus grand nombre les ouvrages dont la popularite avait fait Ie travail des copistes medievaux. Ayant les memes soucis pecuniers que les maisons d"edition d"aujourd"hui, ils s"interessaient aux livres dont Ie succes etaient deja prouve: d"abord la Bible, plus tard les contes populaires qui faisaient tel1ement partie de la vie quotidienne. Meme si ces premiers I ivres imprimes etaient abordables uniquement pour les riches, .teur diffusion sulvalt de pres les predilections de la masse populaire. Quant a la forme exterieure des incunables, c"est a dire des livres imprimes au debut de ce nouvel art, elle reste sensiblement identique a celIe des manuscrits qu"ils devaient remplacer, pour la simple et bonne raison que l"on ne peut tout changer en meme temps, sans eduquer Ie public. Nous y trouvons donc comme dans les vieux manuscrits des lettres dont la forme change selon la position qu"elles occupent. Nous remarquons aussi quantite d"abbreviations, souvent heritees du systeme d"ecrire latin mais aussi propre au franҫais, qui aval ent facilIte la tache des copistes et qu"ont du apprendre ceux qui s"initiaient a la lecture. Par contre, si les premiers editeurs n"ont pas modifle la forme des livres, il a bien fallu, pour atteindre un public plus etendu, niveller les differences d"orthographe qui se trouvalent dans les manuscrits. Car, autant un copiste pouvait facilement tranecrire dans son dialecte Ie texte quill lisalt dans un autre, autant une ediltion destinee a une dIffusion super'-regionale devalt presenter une orthographe plus uniforme. II en va de meme pour Ie lexique. CeI'taines locutions dans une veI'sion manuscrite d'un texte, etant trop regionales, ont ete I'emplacees par des mots plus abordables par Ie publIc etendu vise par les editeurs. C'est justement la constation du remplacement de certains mots qui se trouve a la base de cette etude. Nous nous sommes propose de comparer un manuecrit avec un incunable de 1488, et d'en noter surtout les changements d'ordre lexical. Des les tout premiers exemples, nous avons remarque une tendance qui pIus tard devait se generaIIser, ceIIe de rempIacer avec un vocabuIalre pIus "franҫais de Paris" et plus moderne des expressions soit trop IocaIes, soit trop usees par le temps. Nous citons de nombreuses prepositions dont Ie remplacement commence a s'operer des Ie XIe siecle mais qui n'est pas termine meme a I'epoque de notre incunable; ainsi "a", du latIn APUD qui se confond avec "a" du latin AD et que I'enforce I'adjonctlon de HOC, l'ensemble donnant "apuec, avuec, avecques" etc. Nous proposons donc ce memoire comme un premier examen du phenomene de I'evolution lexicale occasionnee ou du moins poussee par l'invention de l'imprimerie. Le champ est enorme, nous ne nous en cachons pas; nous ne pretendons pas faire plus que de tracer les contours du probleme, car les etudes plus poussees qui restent a faire occuperatent un linguiste pendant plusieurs vies.

Description

Keywords

Citation

Degree

Master of Arts (M.A.)

Department

French and Spanish

Program

French and Spanish

Committee

Citation

Part Of

item.page.relation.ispartofseries

DOI

item.page.identifier.pmid

item.page.identifier.pmcid